Madagascar dispose de l’une des plus grandes surfaces de mangroves en Afrique, surtout concentré principalement dans les régions Menabe, Melaky, Diana, Boeny, Atsimo Andrefana et Sofia. Les mangroves de Madagascar représentent 20% des mangroves disponibles en Afrique et beaucoup de communautés en dépendent. En quelques chiffres, le littoral de Madagascar compte environ 270.955 ha de mangroves en 2020 (Mapping Ocean Health-Global Mangroves Watch), procurant des avantages monétaires et non monétaires estimés à des valeurs économiques totales (VET) de 82.627.833 USD par an avec une moyenne par hectare d'environ 578 USD par an. La mangrove fournit des biens et des services écosystémiques et socioéconomiques auprès de communautés riveraines, tels que l’habitat et nurserie des espèces aquatiques à forte valeur marchande (crevette, crabe, poisson …). Cet écosystème fournit également des valeurs d’usage directes comme ; l’apiculture (fleur de palétuvier) et médicament. Indirectement, les forêts de mangroves séquestres jusqu’à 6 à 8 tonnes de carbone/ha/an de carbone. Enfin, du fait de la biodiversité qu’elles abritent, les peuvent servir de site d’attraction écotouristique.

Dans la façade sud-Est de l’île, la présence de mangrove est non négligeable notamment sur le littoral anosyen, formé de côte rocheuse et de système fluvio-lagunaire en contact direct ou non avec l’océan indien. Les deux principaux types de forêt de mangroves y sont observés dans cette région : (1) côtière et (2) estuarienne et fluvial. Dans les districts littoraux de la région Anôsy, des forêts de mangroves en dégradations ont été observées dans le système lagunaire d’Andriambe (Petriky, Ambininabe, lovok’aomby, Ambovo), à Manafiafy Ste-Luce, lac Anony, Evatraha, et quelque pied à l’abord de la rivière de Manambato.

• Ces écosystèmes font face à des menaces majoritairement anthropiques, notamment sur le : Découpage pour la fabrication de charbon de bois, bois de chauffe et de bois de construction, Collecte et vente des propagules pour des médicaments traditionnelles, Déplacement des jeunes plants par des individus pour pouvoir, Potentiellement, des risques d’ensablement s’il y a une déforestation en amont.

Sans des mesures prises sur la restauration de cet écosystème, cette dégradation peut impacter les activités de la population riveraine telles que la pêche aux crustacés (crabes et crevette). De ce fait, un projet de restauration et de conservation communautaire est nécessaire dans les zones concernées par cette dégradation.

Points saillants 2023 : en effet des réalisations des activités comme : -identification des zones potentielles pour la restauration, -études socio-économique et bioécologique de la mangrove, renforcement de capacités des communautés sur la restauration de la mangrove ainsi que la mise en place de 12 000 pépinières. Pour cette année, l’objectif est de planter 100 hectares de mangrove en produisant maximum des pépinières.